Non, je ne suis pas une superwoman, ni une girlboss ou tout autre terme qui sous-entend que j’ai tout figured out dans ma vie et que je suis en pleine possession de mes moyens. Pis j’irais même jusqu’à dire que ces mots là m’énervent souvent. Parce qu’ils entretiennent ce culte de la perfection qui fait en sorte qu’on idolâtre tellement de femmes et qu’en comparaison, on se trouve dont bin poches. Je suis juste une femme ordinaire.
Attention! Je ne dis pas que je suis poche – ou pas talentueuse/merveilleuse/drôle/gentille/tout autre adjectif nice – je dis seulement que je ne suis pas parfaite. Comme tout le monde, j’ai des hauts et des bas. Y’a des jours où j’ai l’impression d’être on top of the world et d’avoir du succès dans tout ce que je veux entreprendre. D’autres jours, je mange des ramens direct à mon bureau et j’ai les cheveux un peu trop sales pour sortir de chez nous. Pis j’aurais probablement des cernes de mascara de la veille si seulement je mettais du mascara.
Don’t get me wrong, Je suis all in sur l’empowerment des femmes. On devrait célébrer nos victoires, être fières des succès des autres femmes. Sauf que la ligne est mince, parce que les femmes ont la fâcheuse tendance de se comparer aux autres. De se trouver moins. Moins belle, moins fine, moins talentueuse, moins toute. Pis ça c’est un problème.
Je pense pas que ça soit vrai qu’on puisse tout faire. Pour vrai là. Genre être épanouie dans sa carrière temps plein, avoir des relations sociales stables avec ses proches, avoir des enfants et s’en occuper, avoir des passions et des temps libres, avoir du temps pour soi, pour réfléchir et se ressourcer, cuisiner, faire le ménage, faire l’épicerie, penser toujours à tout, être toujours prête à toute éventualité. Non, c’est impossible. En tout cas, si vous connaissez la recette miracle, please share it.
Selon moi, y’a toujours une (ou plusieurs, soyons honnêtes!) sphère qui va moins bien, qu’on délaisse un peu, qu’on met de côté. Pis c’est correct, c’est ça la vie aussi.
Tsai, sans être méchante là – je souhaite de malheur à personne on s’entend – des fois ça me fait du bien de me dire que mêmes les superwomen de ce monde vivent aussi des moments pas glorieux. Qu’elles ramassent les crottes de leur chien ou que leurs enfants font des crises de bacon. Qu’elles travaillent en pyjama pis qu’elles négligent leurs activités sociales elles-aussi. Ça les ramènent un peu plus à égalité avec le commun des mortels et ça me prouve que dans le fond, elles et moi, on est pareilles.
Je pense qu’on devrait célébrer l’ordinaire. Être fière d’être une femme ordinaire. À quoi bon vouloir tout faire parfaitement si c’est simplement pour se prouver aux yeux des autres. Pour avoir l’air dont bin bonne pis dont bin extraordinaire. Si au fond ça nous rend pas heureuse?
J’dis ça, j’dis rien. Mais moi, mon bonheur, il passe dans l’équilibre. Pis mon équilibre, il est ordinaire en maudit.
Tellement vrai. Je trouve qu’on se met tellement de pression. Je le ressens particulièrement à travers les médias sociaux, où on dirait que tout le monde est tout le temps soit en voyage, soit dans son appart trendy, ou bien en train de faire quelque chose de tellement plus nice que ton matin à toi, les deux pieds dans la sloche, avec un trou dans tes collants pis le trop de monde dans le métro. Des fois, il faut que je me rappelle qu’on partage tous le meilleur de notre vie aux autres. Le reste, le moyen, le plate, on le garde pour nous. Pis c’est correct aussi. On aime être inspirées à travers les médias sociaux, mais il faut se rappeler que c’est juste une petite partie de ce que vivent les autres. Pis qu’on a le droit de ne pas être un girlboss, #lifegoals, #empowerment (lol) chaque jour!
OMG tellement! Tu m’enlève les mots de la bouche haha! Merci d’avoir pris le temps de laisser un commentaire, je l’apprécie full! <3
Super article ! Merci pour ces quelques lignes qui donnent tellement le sourire ! « Les enfants qui font la crise du bacon » hahaa tellement vrai. Ça me fait pensé quand je mets 2h à faire plein de petits pots maison pour mon fils et qu’il me les crache à la figure… Et que le lendemain je remets quand même les mêmes habits plein de purée parce que j’aime pas les lessives ! C’est vrai que l’on montre souvent le meilleur de nous (et c’est correct) mais il est important de se souvenir que ce n’est pas toujours parfait ! J’aime beaucoup ta vision et le fait de fêter les moments ordinaires.
Hahaha! Qu’ils sont ingrats ces enfants! 😉